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Il est chez l'imprimeur et sortira début décembre. Il sera donc chez vous avant Noël ! Un objet improbable d'érudition vivaroise tiré à tout petit nombre ! Bibliographie des impressions de l'Ardèche antérieures à 1800 Supplément à la bibliographie des impressions de Tournon (1582-1653) Strictement limitée à 50 exemplaires non mis dans le commerce 150 pages sur bouffant ivoire. Noir et Blanc. Nombreuses gravures : photos des ouvrages. Couverture en couleurs pelliculée avec rabats. Isbn : 9782847942316 Expert en livres anciens et libraire depuis
près de cinq décennies à Valence dans la
Drôme, des dizaines de milliers d'ouvrages sont passés
dans mes mains. J'ai eu l'occasion de vendre de nombreuses éditions
de Tournon, petit miracle d'imprimerie et d'érudition
régionale couvrant la fin du XVIème siècle
et le début du XVIIème siècle. Spécialiste
de l'Ardèche, il m'a paru néces-saire de complé-ter
les bibliographies existantes avec la description d'exemplaires
qui semblaient inconnus. René Adjémian / Saint-Alban Prix de souscription valable jusqu'au 8 décembre 2025 Soit 23 euros franco de port Sinon après cette date 25 euros +8 euros = 33 euros Adresse :..................................................................................................................... Code Postal :...................................... Ville :........................................................... Pays : Téléphone :...................................................... Mail.........................................@................. 23 euros FRANCO soit ci joint chèque de .. Possibilité d'acheter les quelques
exemplaires restants de la Pour les 2 ouvrages : 23 + 39 euros = 52
euros franco Commande : Prix souscription : 2 livres Tournon + impressions ardeche avant 1800. Ci-joint chèque de . euros © E & R, ÉDITIONS ET REGIONS.
VALENCE. 2026 L'Ardèche Insolite (1992). |
RENÉ ADJÉMIAN
Bibliographie des impressions
de lArdèche antérieures à 1800
SUPPLÉMENT À LA BIBLIOGRAPHIE DES IMPRESSIONS DE
TOURNON(1582-1653)
Cette bibliographie répertorie pour
la première fois toutes les éditions
ardéchoises publiées avant 1800. Quête sur
près de cinquante années, lexpert en
livres anciens de la Bouquinerie à Valence a recherché
inlassablement toutes les
publications faites en Ardèche à Annonay, Aubenas,
Bourg-Saint-Andéol, le
Camp de Jalès, Largentière, Privas, Tournon... Chaque
livre ou moindre feuillet
est précisément décrit avec le plus souvent
sa photo. Le lecteur bienveillant ou la
lectrice curieuse sont invités à poursuivre la recherche
afin de permettre une
nouvelle édition de ce livre.
René Adjémian-Saint-Alban, expert en livres anciens
et directeur de publication a écrit
une dizaine de livres régionaux dont certains, plusieurs
fois réédités, se sont vendus à des
milliers dexemplaires :
LArdèche Insolite (1992). Nouvelles éditions
2018, 2020, 2025.
Almanach Ardèche & Drôme. 1995 à 2023.
(Articles).
Trésor dArdèche. La grotte de la Combe dArc.
1995.
Chasse aux trésors en Ardèche (avec Roland Pisano).
1997.
La Drôme à la page (en collaboration avec David Vinson).
1998.
Il était une fois Valence (avec Jacques Bénévise).
1998.
Fées, lutins et personnages merveilleux en Ardèche.
1999.
Valence à la belle époque. 2000.
Bibliographie des impressions de Tournon. 2018 et 2020..
Le mystère des Vierges Noires de l'Ardèche et de
la Drôme. 2023
Nous n'avons inventorié qu'une centaine
de titres mais nous pensons qu'avec les affiches, et surtout les
feuillets et placarts révolutionnaires cette liste pourrait
être étoffée de manière très
importante. En effet, nous avons acheté depuis des nombeuses
année sur toute la planète, chez les libraires anciens
la plupart de ces titres. Les salles des ventes aussi nous ont
permi d'étoffer cette liste. Les bases bibliographiques
nationales et internationales nous ont aussi donné la possibilité
de signaler tous ces titres mais les inventaires sont encore très
mal faits.
Rappelons qu'à ce jour (2026) les Archives de l'Ardèche
ne sont pas accessibles sur les bases nationales (CCF : catalogue
collectif de France) et que leur 7 exemplaires des éditions
de Tournon n'y apparaissent pas bien qu'ils aient évidemment
été inventorié par d'autres bases et par
nos propres recherches.
La recherche est donc ouverte et nous ne manquerons d'effectuer
de nouvelles éditions au fur et à mesure de notre
traque.
Nous comptons sur vous, chère lectrice et aimable lecteur
!

extrait sans les photos des documents
Note sur un bréviaire de Viviers imprimé à Privas en 1503. Léopold Delisle. Bibliothèque de l'École des chartes. Année 1892 53 pp. 88-94.
Les annales de la typographie française au XVe siècle sont établies sur des bases solides depuis la publication consacrée par M. Thierry-Poux, conservateur du Département des imprimés de la Bibliothèque nationale, aux produits des ateliers français antérieurs à l'année 1501 l. Nous sommes moins avancés pour l'époque qui a suivi. Il reste un assez grand nombre d'imprimeurs dont l'origine est incertaine ou dont les noms sont à fixer ou à identifier. La date et le lieu d'impression de beaucoup de livres ou livrets sont souvent problématiques, et nous ne connaissons pas même toutes les localités qui ont possédé des ateliers permanents ou éphémères dans les différentes provinces du royaume. Il convient donc de rechercher, de recueillir et de comparer avec le plus grand soin les monuments typographiques qui peuvent servir de jalons pour suivre les progrès de l'imprimerie sous les règnes de Louis XII et de François Ier. Les collections de la Bibliothèque nationale offrent déjà beaucoup de ressources pour ce genre d'études. Elles présentent cependant de grandes lacunes. Pendant longtemps on a dédaigné les vieux livres liturgiques et pédagogiques d'un ordre secondaire, alors surtout qu'ils étaient incomplets et très médiocrement conservés. C'est cependant parmi les livres de cette catégorie et dans les débris qu'on retire des anciennes reliures que se trouvent souvent des données infiniment précieuses pour l'histoire de l'imprimerie.
Dans cet ordre d'idées, une véritable découverte vient d'être faite par un bibliophile lyonnais, M. Baudrier, qui marche sur les traces et continue dignement les travaux de son père, feu le président Baudrier. Un heureux hasard a fait tomber entre ses mains un petit volume de sordide apparence, dont il a, du premier coup d'il, apprécié la valeur. Ce n'était rien moins qu'un Bréviaire du diocèse de Viviers, imprimé en 1503, à Privas, ville qui est inscrite dans le Dictionnaire de géographie ancienne et moderne à V usage du libraire et de l'amateur de livres (col. 1052), avec cette mention : " Nous ne croyons pas que l'on puisse reporter l'imprimerie dans cette ville à une date antérieure à 1790. "
M. Baudrier, sachant bien qu'un livre de cette espèce occuperait une place d'honneur dans la collection des premières impressions françaises à la Bibliothèque nationale, s'est empressé d'en faire hommage à notre grand établissement national. Le Bréviaire de Viviers a pris place, sous le n° 2876, dans la série des vélins. En voici la description :
[BREVIARIUM SECUNDUM ECCLESIE VIYARIENSIS USUM.]
Le livre se compose ou plutôt doit se composer de cinq parties.
1° Cahier préliminaire, signé d'une -f-,
composé de 12 feuillets dont les deux premiers ont disparu
; les dix autres contiennent un calendrier, dans lequel beaucoup
d'articles sont propres au diocèse de Yiviers, et notamment
celui de ? avant-dernier jour de février : " Dedicatio
cathedralis ecclesie Yivarii. "
2° Onze cahiers signés a-1, composés chacun
de 8 feuillets, soit en tout 88 feuillets numérotés
i-lxxxviii. Il manque les 8 feuillets qui avaient reçu
les cotes lix-lxv et lxxiii. Cette partie est consacrée
au psautier et aux appendices du psautier :
Fol. i : Generalis doctrina per || totum breviarium in horis
|| cano- nicis servanda.
Fol. ii : Incipit psalterium ju |) xta ecclesie Vivarii ritum.
Fol. lxxxiiii, col. 2 : Sequuntur letanie.
Fol. Lxxxvii : Finit psalterium. || De festis celebrandis colen
|| dis et vigiliis jejunandis secundum || statuta Vivariensis
ecclesie.
3° et 4° Deux séries de cahiers, dont je ne saurais
indiquer ni le nombre ni les signatures, mais dont les feuillets
devaient porter les cotes lxxxix-gcclxxvi. Ces cahiers, qui ont
disparu dans notre exemplaire, devaient renfermer le propre du
temps et le propre des saints.
5° Quatre cahiers signés AA-DD, formant 32 feuillets
numérotés ccclxxvii-ccccviii. C'est la partie du
commun qui terminait le bréviaire ; il y manque les feuillets
cotés ccclxxxiii-ccclxxxvi.
Fol. ccclxxvii : Incipit commune sanctorum non || habentium officia
propria, || et primo de apostolis. Et est scien || dum quod de
omnibus apostolis facimus || duplex festum, exceptis Honesi ||
mo, Barnaba, Thimotheo et \\ Sila, quia non sunt de mime || ro
apostolorum...
Fol. ccccviii : Si quis sensum sanum regularum precipue genera-
lium {) necnon et specialium in presenti breviario existentium
habue- [| rit, et illum menti bene tenuerit, in divinis offîciis
re || cte atque ordi- nate celebrandis, regendis vel dicendis,
errare, ut || puto, non poterit, imo alios minus doctos in hujus
|| modi instruere valebit.
(Et en lettres rouges :) Explicit Breviarium secundum ecclesie
Viva- riensis || usum, in oppido Privacii accuratissime impres
|| sum, sumptu et cura Johannis Belon, civitatis || Lugduni, anno
incarnate deitatis Domini mil || lesimo quingentesimo tertio,
xix kalendas januarii.
Et, au-dessous, la marque de JEHAN BELON imprimée en rouge.
Volume in-octavo, dont le cadre de justification, non compris
les titres courants ni les signatures, mesure 102 millimètres
sur 65. Impression sur vélin, en caractères gothiques,
à deux colonnes, de 33 lignes à la colonne. Le calendrier
et la dernière page sont à longues lignes.
Jean Belon, de la ville de Lyon, s'était donc transporté
à Privas en 1503 pour y imprimer un bréviaire à
l'usage de l'église de Viviers. Je n'entreprendrai pas
de retracer la carrière de cet imprimeur, ni de dresser
la liste des ouvrages qui sont sortis de ses presses. J'indiquerai
seulement six volumes dont les souscriptions nous font voir que
Jean Belon, après avoir exercé son industrie à
Valence en 1504, en 1508, en 1510 et en 1513, fut chargé
par le chapitre de Saint-Barnard de Romans d'exécuter un
bréviaire, dont l'impression, commencée dans la
ville même de Romans, fut achevée le 7 juillet 1518
dans le village de Meymans. Ces volumes sont :
I. Missel de Valence, in-folio, de l'année 1504, que M.
le chanoine Ulysse Chevalier a décrit d'après un
exemplaire du cabinet de M. Eugène Chaper :
Missale ad usum Valentinensis ecclesie, peroptime ordinatum ac
completum , explicit , impressum Valentie , per Johannem Belon,
impressorem, anno nativitatis Domini millesimo quingentesimo quarto,
ix kalendas januarii.
IL Missel de l'ordre de Saint-Ruf , in-folio, de l'année
1508, que M. Jules Olivier2 et M. le chanoine Ulysse Chevalier3
ont décrit d'après des exemplaires de la bibliothèque
de Valence. Ils en ont extrait, le premier une épigramme4,
le second une souscription, que nous devons reproduire ici :
De materia, ordine et promotoribus hujus operis ad lector em epi-
gramma.
Missale ecclesie Ruphensis, lector amice,
Dogma kalendári dat tabulasque prius ; Hinc feriale tenet,
post sanctorale, subinde
Commune et missas dat tibi voticias, Datque novas plures missas
quas indice nosces,
Prêter epistolas5 evangelia nulla Require tenens. Datque
quotas biblie cum punctis datque tenores,
Accentue dubios jungit et historias, Suntque ceremonie nostre,
cantus quoque juncti,
Quis opus inque loco régula queque suo. Multaque sparsa
manet benedictio danda per annum,
Gum quoque diphtongis grammata recta tenet. Sumptibus Antoni de
Sancto Ferreolo atque
Mundoni Rritonis pressa trecenla scias, Inque Valentina presserunt
urbe Johannes
Belon Petrusque de Mole calcographi, Quando annus Domini per MD
Vque ter Ique
Scriptus, et aprilis ultima lux aderat.
1. Bulletin d'histoire ecclésiastique et d'archéologie
religieuse des diocèses de Valence, Gap, Grenoble et Viviers,
VII, 187, mai-juin 1887.
2. Bulletin du bibliophile, 1e série, n° 16, p. 14,
avril 1835.
3. lbid., ?%? année, 1866, p. 192.
4. Cette épigramme est imprimée sur le fol. 1 v°.
L'édition qui en a été donnée dans
le Bulletin du bibliophile est à peu près inintelligible.
5. Le mot epistolas est sans doute à supprimer.
Gymnasii edituus Ruphensis Ademarus astans Tune Isoardus erat,
scripserat idque prius.
Quocirca rogitant, dum missas hic celebrabis, Presbyter, hos in
eis commemorare velis,
Quatinus, hac vita mortali rite peracta, Perpes ei tandem gloria
detur. Amen.
Missale secundum usum insignis abbatie Sancti Ruphi Valentie,
peroptime ordinatum et completum, in eadem civitate Valentie per
Johannem Belon et Petrum de Mole socios impressum, anno incar-
nati Verbi millesimo quingentesimo octavo, et die ultima mensis
aprilis, féliciter explicit. Deo gratias.
Cette épigramme et cette souscription nous font connaître
toutes les particularités de l'impression du Missel de
Saint-Ruf. La copie en fut préparée par le sacristain
Aimar Isoard ; les frais furent supportés par Antoine de
Saint-Ferréol et par " Mundonus Brito " ; l'impression
en fut achevée le 30 avril \ 508, à Valence, par
Jean Belon et par " Petrus de Mole " , qui en tirèrent
300 exemplaires.
III. Bréviaire d'Agde, in-octavo, de l'année
1510, dont un exemplaire, jadis possédé par Peiresc,
se conserve à la Bibliothèque nationale (Réserve,
B. 4608) :
Explicit Breviarium secundum usum ecclesie Agathensis, impressum
cura et industria magistri Johannis Belon, civitatis Valentinen-
sis impressoris, anno Domini M. V. G. X, et die xv mensis julii.
Il est à remarquer que la petite image du roi David qui
se voit au fol. i v° du Bréviaire d'Agde est identique
à celle qui est en tête du fol. ? du Bréviaire
de Viviers.
IV. Sidrac, in-quarto, de l'année 1513, dont feu M.
Paul- Emile Giraud a donné un exemplaire à la Bibliothèque
nationale (Réserve, p. Z. 357, 34).
Gy fînist le livre que Sydrach philosophe a fait, lequel
livre est la fontaine de toutes sciences ; imprimé à
Valence, l'an mil sinq [sic] cent et XIII, et le xxv d'aost. -
(Au-dessous de cette souscription, la marque de :) Jehan Belon.
V. L'Etoile du monde, ou les Avertissements aux trois états
imprime' a privas en 4503. 93
du monde, par François Ynoi, in-quarto, de l'année
1513, décrit par Brunet1 d'après un exemplaire qui
a fait partie de la bibliothèque du duc de La Yallière
:
Gy finissent les avertissemens es trois estatz du monde selon
la signification du monstre nez à Ravenne. Imprimé
à Valence, l'an mil Y. G. XIII, le xviij de septembre.
(Avec le monogramme de l'imprimeur :) Jehan Belon.
Le nom de Jehan Belon a disparu dans la souscription d'une réimpression
(peut-être une contrefaçon) dont il y a un exemplaire
à la Bibliothèque nationale (Réserve, D.
80065) :
Gy finissent les advertissemens es trois estatz du monde, intitullé
l'Estoille du monde, imprimé à Valence en Daulphiné,
l'an mil V. C. et XIII, et le xviij de septembre.
VI. Bréviaire de Saint-Barnard de Romans, in-octavo, de l'année 1518, dont un exemplaire a été donné en 1881 à la Bibliothèque nationale par M. Paul-Emile Giraud, ancien député. La souscription finale, qui manque dans l'exemplaire de la Bibliothèque nationale (Réserve, p. Z. 257, 29), se trouve dans un exemplaire conservé au petit séminaire de Tours :
Breviarium ad usum insignis et collegiate ecclesie Sancti Barnardi de Romanis, sancle Romane ecclesie immediate subjecte, finit féliciter. Et quia breviaria dicte ecclesie nunquam alias fuerunt impressa, attendentes egregii venerandique patres domini de cápitulo dicte ecclesie quod tam ex indebita ordinatione breviariorum per pridem ad manum scriptorum quam ex discrepantiis antiquarum rubricarum offîcium debito modo dici non poterat, presertim ab eis quos ex justa causa dictam ecclesiam absentare contingit, deputaverunt egregios et venerabiles viros dominos Antonium de Plastro, canonicum et cla- verium, Guigonem Reymondi, thesaurarium, Karolum de Arzago, hebdomadarium et subcabiscolum , Humbertum Mil hardi, Guiller- mum Alexi, et Antonium Guiffredi, presbiteros incorporatos et ab infantia in dicta ecclesia nutritos, ad tollendum errores et discrepan- tias declarandumque ea que prius dubia videbantur, qui sagaci inda- gine opus hoc correxerunt. Fuit autem incepta impressio in dicto oppido de Romanis, et fînita in loco de Meymanis, in domo prefati
1 . Manuel, I, 583.
domini Reymondi, suraptibus prefati venerabilis capituli, arte
vero et industria honorabilis viri Joannis Bellon, civis Valentie
impresso- ris, anno incarnate deitatis millesimo quingentesimo
decimo octavo, die 7a julii.
Ainsi, Jean Belon commença à imprimer ce livre à
Romans et il le termina le 7 juillet 1518 dans le village de Meymans,
où il s'était retiré, probablement pour se
soustraire avec ses ouvriers au danger de la peste.
Jean Belon, dont le nom est resté attaché à
l'exécution de tous ces livres, est peut-être l'imprimeur
qui a exercé l'art typographique avec le plus de succès
dans le Dauphine au commencement du xvie siècle. En faisant
sortir de l'obscurité et en déposant à la
Bibliothèque nationale un livre qui nous révèle
la patrie de cet imprimeur et qui nous permet d'apprécier
une de ses uvres de début, à Privas, en 1503,
M. Baudrier a rendu à l'histoire des origines de la typographie
française un service que je suis heureux d'avoir pu signaler
aux lecteurs de la Bibliothèque de l'École des chartes.
L. Delisle.
Bréviaire, septembre 1527 : 22p. + 216 f° numéroté, soit 432p. Total 454p.
Les photos de cette article sont celles d'un bréviaire
de Viviers du XIVe siècle conservé à la fondation
Calvet
à Avignon.
Declaration des Eglises réformées de France. Assemblées
en Synode National, à Privas.
1612. Privas. Sn. 19 cm. 7 p.
PARIS - Bibliothèque du Centre Sèvres - Facultés
jésuites de Paris 06601/001,04 Fonds général
Loi qui déclare nul tout titre de collation ou d'institution
accordés depuis le 27 nov. 1789 pour des églises
paroissiales qui étaient alors vacantes. Donné à
Paris, le 5 nov. 1790
1790. Privas, Guillet. In 2. (placard)
GRENOBLE - BM Mj.6500 CGA
BOISSY D'ANGLAS (FRAN-ÇOIS-ANTOINE DE) ET MASSOL DE
MONTEIL (HONORÉ LOUIS AUGUSTE). DISCOURS PRONON-CE A L'OUVERTURE
DES SEAN-CES DE L'ASSEMBLEE ADMINISTRATIVE DU DEPAR-TEMENT DE
L'ARDECHE, LE 16 NOVEMBRE 1791, A la suite: DISCOURS PRONONÇE
LE 16 NOVEMBRE 1791, A LA PREMIERE SEANCE DE L'ASSEMBLEE ADMINISTRATIVE
DU DEPARTEMENT DE L'ARDECHE, EN REPONSE A CELUI DE M. BOISSY D'ANGLAS,
PROCUREUR - GENERAL - SYNDIC DE CE DEPARTEMENT.
Privas, Guillet, 1791. In-4 br, couverture muette. 58pp +2pp.
François-Antoine, comte de Boissy d'Anglas, né le
8 décembre 1756 à Saint-Jean-Chambre (Vivarais)
et mort le 20 octobre 1826 à Paris, est un homme de lettres
et homme politique français. Fils d'un médecin protestant
de l'Ardèche, Boissy d'Anglas étudia le droit et
s'installa à Paris où il fut avocat au Parlement.
Il acheta l'office de maître d'hôtel de Monsieur,
comte de Provence, le futur Louis XVIII. Il se fit connaître
par sa critique de l'absolutisme et son combat en faveur des protestants
en France. Élu député du tiers état
de la sénéchaussée d'Annonay aux États
généraux de 1789, il se montra partisan des principales
réformes en faveur des libertés dont la liberté
de culte pour les protestants, et la défense des hommes
libres de couleur. Peu après la clôture de l'Assemblée
constituante en septembre 1791, il fut élu procureur général
de l'Ardèche. Réélu à la Convention
par le département de l'Ardèche en septembre 1792,
il se signala par la modération de ses opinions et la multiplicité
de ses travaux. Avec une partie des Girondins, il vota pour l'appel
au peuple, le bannissement de Louis XVI et le sursis (20 janvier
1793) puis en avril pour la mise en accusation de Marat. Son discours
à l'Assemblée pour expliquer son vote lors du jugement
du roi fut le suivant : " Je regrette l'opinion de ceux qui
veulent faire mourir Louis, je vote pour que Louis soit maintenu
dans un lieu sûr jusqu'à ce que la paix et la reconnaissance
de la République française par toutes les puissances
de l'Europe permettent à la représentation nationale
d'ordonner son bannissement hors du territoire français
". Il est à noter que la majorité des députés
Ardéchois votèrent contre la mort (quatre députés
sur sept), les trois restants demandèrent la mort avec
sursis. L'Ardèche et les Basses-Pyrénées
sont les deux seuls départements dont aucun député
n'a voté la mort sans sursis. Exemplaire à pleines
marges, mouillures, salissures, petits manques sur les 4 derniers
feuillets, couverture muette, taches, manques sur la 4ème
de couverture, exemplaire à laver et restaurer. Honoré
Auguste Massol de Monteil, général pendant la Révolution,
surnommé le "Général la Breloque".
Il fut membre du Conseil de guerre à Lyon. Commandant la
garde nationale du Teil (Ardèche), 1790; lieutenant-colonel
en premier du 1er bataillon de volontaires de l'Ardèche,
1er juillet 1792. Le texte de Boissy d'Anglas commence ainsi :
"
Chaque année, l'ouverture de vos séances
doit être, pour les Citoyens de de Département, un
jour d'alégresse et de bonheur. Gloire soit rendu à
jamais aux regénérateurs de l'Empire (sic)
"LYON
- BM 3852 Exemplaire imprimé à Privas mais qu'avec
58 pages. Les 2 derniers feuillets sont manquants. PARIS - Bibliothèque
nationale de France LK18-2173 Tolbiac - Rez de Jardin - Philosophie,
histoire, sciences de l'homme - Magasin signale un exemplaire
similaire au notre avec 60 pages. (Coll. Bouquinerie).
Latourrette (pres); Dalmas (Procureur); Teyssonnier (secrétaire)
ADRESSE DU CONSEIL GENERAL D'ADMI-NISTRATION DU DEPARTEMENT DE
L'ARDECHE AUX CITOYENS DE SON RESSORT
A Privas, le 27 Janvier 1791. 9p. List of surnames on final page,
likely members of the departement administration .
(vendu en 2023 dans une librairie américaine)
De la contribution mobiliaire établie par la Loi du 18
Février 1791.
Privas, Pierre Guillet 1791
Grand in 4 (22,8 cm x 30,5 cm) br. 38pp +4pp blanc.
Mouillures et tête et queue des 3 premières pages.
Mouillures, brunissures et petits manque sur la dernière
page muette. Tous les exemplaires décrits sont signalés
à 38 pages. Il est évident que les 2 feuillets blancs
n'ont pas dû être comptés
Nous trouvons 8 exemplaires en France de ce titre imprimés
à Paris, Lyon ou Grenoble mais aucun imprimé à
Privas.
Pas à la BNF. Unique exemplaire répertorié
en France. Pas dans les Archives et Bibliothèques de la
Drôme et de l'Ardèche.
La contribution (le mot impôt à connotation royaliste
a été remplacé par ce mot " nouveau
") personnelle mobilière fut créée par
la loi des 13-18 février 1791, c'est-à-dire peu
de temps après la contribution foncière. Elle était
destinée, avec les taxes des patentes qui devaient atteindre
les capitaux industriels, à compléter le système
d'impôt direct.
En France, les contributions directes sont un ensemble de quatre
impôts, dites les quatre vieilles, établies sous
la Révolution française à partir de 1791,
date à laquelle tous les impôts indirects sont supprimés.
Ces quatre contributions sont toutes des impôts directs
sans en avoir le nom, le terme de contribution renvoyant plus
à une idée de geste civique et consenti. C'est une
volonté de casser le système fiscal très
impopulaire de l'Ancien Régime et de le rendre plus égalitaire.
AFFICHE REVOLUTIONNAIRE IMPRIMEE A PRIVAS. EXTRAIT DU PROCES
VERBAL DES SEANCES DU DIRECTOIRE DU DEPARTEMENT DE L'ARDECHE,
Du lundi matin neuvième Janvier mille sept cent quatre
vingt douze ; Président M. Bouvié, Vice-président
par interim; présens MM. Champanhet, Glaizal, Dumont &
Moze ; présent aussi M. Boissy d'Anglas, Procureur général
syndic. Privas, Pierre Guillet, 1792. in folio (42 cm x 52 cm).
une page. Beau bois gravé au centre et haut de la page.
Parfaite condition. Pliée en 4 datée du 9 janvier
1792. "Article premier : nul boulanger ne pourra refuser
de recevoir en assignats le payement du pain qu'il aura vendu
article IV : les boulanger ne seront pas obligés de rendre
sur les assignats, soit de la monnaie, soit des assigants d'une
moindre valeur
". (coll. Bouquinerie Septembre 2024)
1791. Affiche révolutionnaire. Camp de Jalès. Privas.
Guillet. (wikipédia)
Conspiration de Saillans avec des pièces authentiques.
Rédigé par ordre du département de l'Ardèche.
Privas, De l'imprimerie de Pierre Guillet, 1792.
1792. Privas, De l'imprimerie de Pierre Guillet.In-8. 2 feuillets,
124 pages.
Un volume, petit in-8. Demi reliure maroquin cerise à coins,
plat bordé d'un filet doré, dos à nerfs décoré
aux petits fers, roulette sur les nerfs, filets dorés,
tranche supérieure dorée, gardes colorées.
Reliure signée par Champs-Stroobants.
Superbe exemplaire de ce grand fait d'arme contre révolutionnaire,
dans une parfaite reliure en maroquin bien établie Par
Champs-Stroobants. TOURS - BM Rés. 15518.Réserve
Incomplet des pièces liminaires. - Couverture papier-peint,
France, 20e s. Don Paul Caron
Conspiration de Saillans, avec les pièces authentiques.,
Rédigé et imprimé par ordre du département
de l'Ardèche. Privas, Pierre Guillet, 1792. 2 vol In-8
br. 2 ff.n.ch., 31 pp., 124 pp.
François-Louis de Saillans, né le 30 octobre 1741
au château d'Écordal dans les Ardennes et mort le
12 juillet 1792 aux Vans en Ardèche, est un militaire français,
mort lors d'une insurrection monarchiste appelée CONSPI-RATION
DE SAILLANS qu'il dirigeait, durant la Révolution française.
Voici un rapide aperçu de cette histoire ardéchoise
qui se déroula à partir du fameux camp de Jalès
avec le comte de Saillans à sa tête, qui a pour mission
de soulever quasiment le quart de la France. Il fallait tout d'abord
s'emparer du Puy-en-Velay. Le deuxième objectif est Lyon,
dont on connaît les sentiments loyalistes par rapport au
roi. Ces objectifs atteints, l'armée de Condé, aidée
par les armées du roi de Sardaigne Victor-Amédée
III, beau-frère du comte d'Artois futur Charles X, devaient
renforcer la contre Révolution en étendant le conflit
à l'est de la France. Dans le même temps, les armées
d'outre-Rhin passent la frontière. Claude Allier, âme
du Comité de Jalès, affirme, après l'échec
des deux premiers comités, que plus de 20 000 hommes sont
prêts à combattre en Vivarais pour la religion et
la royauté et n'attendent que la nomination d'un chef capable
de les conduire. Les princes désignent alors le maréchal
de camp de Conway, irlandais au service de la France et lui adjoignent
le comte de Saillans. Conway, toutefois, peu enthousiaste à
cette cause et enclin à se dérober, tardant à
se rendre en France, Saillans devient en fait général
en chef de la troisième fédération royaliste
de Jalès qui aujourd'hui porte son nom. Nommé commandant
en second sous les ordres de Conway, le comte de Saillans oublie
rapidement cette subordination. Saillans impatient d'inter-venir,
comptant sur les 20 000 hommes que lui a assuré Allier,
n'attend pas les ordres des princes et de Conway et se décide,
avec le chevalier Isidore de Melon et Joseph Marie Chabalier,
à déclencher l'insurrection en attaquant le château
de Banne le 4 juillet 1792. La garnison cède rapidement,
Saillans se retrouve maître de la plaine et des paroisses
environnantes avec 1 200 hommes sous son commandement. C'est sans
compter sur la réaction des autorités, qui, avec
des troupes toutes proches, vont se lancer à la poursuite
des soldats de Saillans. La répression est menée
par des troupes du Gard et de l'Ardèche dès le 11
juillet. Les hommes de Saillans sont massacrés, le village
de Saint-André-de-Cruzières est incendié,
ainsi que Jalès. Saillans ne tient plus que Banne. Le 12
juillet, acculé, Saillans tente de fuir en Lozère
vêtu d'habits de paysan. Il se dirige vers Elze, commune
de Malons, chez un de ses partisans pour y dormir la nuit. Il
est accompagné de son domestique et de deux prêtres,
l'abbé Pradon, curé de Bannes et l'abbé Boissin,
du Puech, ainsi qu'un vieux nommé Nadal. Le lendemain 12
juillet à sept heures du matin, ils repartent tous les
cinq dans la direction de Villefort, mais rencontrent près
du hameau des Aidons sur la commune de Villefort, une patrouille
des Gardes nationaux commandés par un nommé Laurent,
ancien bas-officier du régiment de Hainaut qui le reconnaît.
Arrêtés, les prisonniers sont emmenés aux
Vans. Sans procès et laissés à l'arbitraire
par la population, ils sont massacrés à coups de
sabre place de la Grave. Un certain La Paille, de Largentière,
lui scie la tête qui est transportée au bout d'une
pique jusqu'à Largentière. Ainsi mourut le comte
de Saillans, victime de sa fidélité monarchique
et de sa révolte contre la Révolution. Une croix
toujours visible a été érigée pour
commémorer ce massacre. Sa tête fut enterrée
par La Paille sur les bords de la rivière dans un champ
de mûriers où l'on retrouva en 1894 en creusant les
fondations d'une maison. Son crâne est porté dans
l'église de Largentière.
Il est toujours visible actuellement sur un chapiteau de l'église
Notre-Dame-des-Pommiers. Voici ce que disait Kropotkine dans "
la grande révolution " : " Quant à l'insurrection
organisée par le comte de Saillans éclatant en même
temps que celle de Vendée et au moment où les armées
allemandes marchaient sur Paris, elle aurait certainement eu une
marche funeste sur la Révolution si le peuple n'y avait
promptement mis fin ". Fort rare et surtout complète
avec ces 2 parties. La seconde partie est entièrement consacrée
aux pièces justificatives. Également nommé
"troisième camp de Jalès", ce mouvement
contre-révolution-naire de juillet 1792 avait pour fauteur
le comte François-Louis de Saillans (1741-1792), qui ne
réussit à soulever que 1200 hommes sur les 20 000
attendus. La révolte fut impitoya-blement réprimée,
cependant que le directoire départemental - dont l'action
avait été jugée inefficace par l'Assemblée
nationale - fut entièrement renouvelé, ainsi que
de nombreuses municipalités de la région. Bien présent
à la BNF PARIS LB39-601Tolbiac avec la bonne pagination
et les 2 volumes. Les autres exemplaires dans les bibliothèques
françaises ne donnent pas le nombre de pages ni quelquefois
le format et quand il y a un renseignement ce ne sont que 124
pages qui sont annoncées. Nous pensons que ces descriptifs
ne sont pas effectuée correc-tement. (Coll. Bouquinerie).
Vaschalde, Etablissement de l'imprimerie dans le Vivarais p 29..
Extrait du Procès-Verbal des séances du conseil
d'administration du département de l'Ardèche, extra-ordinairement
assemblé
Du vendredi 20 avril 1792
Privas, Pierre Guillet
In 4, 4pp
Problème des désordres à Bourg-St-Andéol
et Saint-Marcel :
" dans plusieurs lieux, le peuple
égaré s'est permis de planter des poteaux pour y
attacher certains particuliers
"
[AFFICHE] Loi relative à la vente des Immeubles réels affectés aux fabriques des églises, du 19 Août 1792, l'an quatrième de la liberté Signé Teyssonier. Privas, Pierre Guillet, sd (1792). Grand in folio (38 x 29 cm). 1 ff. Manque important en tête sans atteinte au texte. Nous avons des exemplaires de ce texte dans les bibliothèques française : Besançon, Orléans, Blois, Troyes, le Mans et Grenoble mais aucune à Privas en Ardèche. (Pas à la BNF). (Coll. Bouqui-nerie).
Testament de Louis XVI imprimé sur soie. (25 décembre
1792)
31 x 38 cm. Avec cadre : 45 cm x 54 cm.
A Privas chez C.A Guiremand
Imprimeur de la préfecture de l'Ardèche et des tribunaux
Prix 8 Fr
Impression bi-colonne non datée (visiblement sous la
restauration mais peut-être avant).
Composé par le roi emprisonné dans la tour du Temple,
le 25 décembre 1792, le Testament de Louis XVI exprime
ses dernières volontés et ses sentiments au moment
de son procès, qui avait commencé le 11 décembre
de la même année. Il sera guillotiné le 21
janvier 1793.
C.-A. Guiremand (1768-1836) - Imprimeur-libraire ; imprimeur du
département de l'Ardèche ; imprimeur de la préfecture
de l'Ardèche et de la cour d'assises. - Natif de Bourg-Saint-Andéol
(Ardèche), fils de l'imprimeur-libraire Jean-Charles Guiremand
(1724?-179.?). Épouse à Valence en janv. 1792, paroisse
Saint-Apollinaire, Anne (-Claudine) Forobert, marchande de modes
d'origine lyonnaise ; qualifié d'imprimeur, il travaille
alors peut-être chez l'imprimeur-libraire de Valence Jean-Jacques
Viret, qui figure parmi les témoins. S'établit à
Privas dès 1792. Breveté imprimeur à Privas
le 15 juillet 1811 (brevet renouvelé le 20 nov. 1818) et
libraire le 1er janv. 1813 (brevet renouvelé le 26 mai
1820). Décédé à Privas en sept. 1836.
Sa veuve née A.-C. Forobert lui succède
De 1792 à 1795 au moins, il travaille en association avec
un certain Gaut(h)ier sous la raison sociale "de l'imprimerie
des sans-culottes, Gautier et Guiremand", puis "de l'imprimerie
de Guiremand et Gautier, imprimeurs du département de l'Ardèche"
C'est la loi du 28 pluviôse an VIII (17 février 1800),
qui, pour en finir avec les mouvements centrifuges de la période
révolutionnaire, et pour affirmer la prééminence
de l'Etat, a institué dans chaque département un
"préfet" représentant du pouvoir central,
"seul chargé de l'administration".
( Collection Bouquinerie Mai 2024)
Possibilité d'acheter les quelques
exemplaires restants de la
Bibliographie des impressions de Tournon. René Adjémian.
2 e édition. 432 pages. Avec index. 39 euros
Pour les 2 ouvrages : 23 + 39 euros = 52 euros franco
(Sachant que 13 euros d frais de port seront pris à notre
charge)