1) Comment appelle-t-on le résultat de l'érosion dans le plateau de Lautagne :
a. Les catacombes
b. Les grottes de Mandrin
c. Le gruyère de Valence
d. Les fosses du Diable
Réponse : B bien sûr. Avant qu'elles ne soient interdites au public, quel Valentinois n'y a pas traîné ses guêtres à la recherche d'un trésor, ou du moins, d'une aventure fantastique. Aujourd'hui, en raison du risque d'éboulement et d'effondrement, et étant sur des terrains privés, elles sont inaccessibles. Mais il y a quelques années, elles furent exceptionnellement ouvertes pour les journées du Patrimoine. Précisons que Mandrin ne s'y est jamais réfugié, préférant le confort d'un havre en Savoie, terres alors indépendantes du royaume de France, où il finit malgré tout par être capturé, en toute illégalité !

2) D'après les connaissances actuelles, Valence est initialement créée par :
a. Les Étrusques
b. Les Gaulois
c. Les Romains
d. Les Phocéens
Réponse : C. On ne trouve pas trace d'occupation antérieure aux Romains sur les terres valentinoises. Les premières traces romaines remontent aux alentours de 120 avant J-C. Après avoir été dénommé " Valentia " (La Vaillante), Auguste la rebaptisa " Julia Valentia ", sans doute en hommage à Jules César. Il existe une autre étymologie possible, d'origine celte, qui signifierait " lieu habité riche en eau " mais elle est loin de faire l'unanimité. C'est Lucius Nonius Asprenas, d'ascendance étrusque, qui organisa cette colonie de 3 000 citoyens romains. Signalons que les plus anciennes traces d'occupation humaine se situent sur l'autre rive du Rhône.

3) En 1512 ou 1516, en travaillant une vigne à l'emplacement actuel du Lycée Camille Vernet, on mit au jour un sarcophage sur lequel on pouvait lire " D.IVSTINA ". À l'intérieur se trouvait le corps d'une femme ayant encore ses anneaux d'or et des bagues aux doigts. Avant de terminer au musée, quelle utilisation lui trouva-t-on ?
a. Un abreuvoir au logis du Dauphin
b. Un autel dans l'église Saint-Jean
c. Un coffre pour espèces sonnantes et bijoux dans la maison du Drapier située au 6 rue André Lacroix
d. Un meuble sur lequel on signait le registre des mariages à l'intérieur de la mairie.
Réponse : A, jusqu'en 1941 ! D'après André Lacroix, il s'agirait de l'impératrice Justina, épouse de l'empereur Valentinien Ier du IVe siècle, chose ultérieurement démentie par André Blanc.

4) Au cimetière Saint-Lazare, un monument commémore un drame ayant eu lieu à Valence. De quoi s'agit-il ?
a. La tombe de la dernière victime connue de la bête du Gévaudan
b. Les 260 victimes de la grande inondation du Rhône de 1856
c. Les 140 morts dans la panique de l'incendie de la salle de la Madeleine en 1919
d. La tombe du pape Pie VI mort à Valence le 29 août 1799 (12 fructidor de l'an VII)
Réponse : C. Il s'agit des morts de la salle de la Madeleine. Cette salle, aujourd'hui disparue, était construite à l'emplacement du parking Chamfort. C'était à l'époque la plus grande salle de spectacle entièrement en béton, avant l'invention du béton armé. Pour commémorer le premier anniversaire de la fin de la Première Guerre Mondiale, l'évêque de Valence organisa des festivités, dont une projection de cinéma dans cette salle. Les pellicules étant à l'époque en cellulose, il était fréquent qu'elles s'enflamment, faisant apparaître un genre de flammes à l'écran. Quelqu'un hurla au feu, la panique se déclencha, tout le monde voulut fuir. Les portes s'ouvrant vers l'intérieur, la foule se trouva bloquée, incapable de les ouvrir. Les piétinés furent nombreux, surtout des enfants. Il y eut des funérailles nationales sur le Champs de Mars. Cet événement fut un véritable traumatisme pour la ville, et l'évêque en mourut de chagrin.

5) Louis Ageron était-il ?
a. Un peintre
b. Un sculpteur
c. Un chanteur
d. Un historien
Réponse : A. Né en 1865, mort en 1935, ce Valentinois étudia les Beaux-Arts à Lyon et Paris. Influencé par Turner, il a peint les paysages de la région et les bords du Rhône, et fut exposé au Salon des Champs Élysées en 1896. On le qualifie parfois de meilleur aquarelliste de la première moitié du XXe siècle.

6) Louis Ollier est un peintre connu pour :
a. 12 tableaux retraçant la Passion du Christ exposés dans Notre-Dame de Paris
b. Le portrait de 3 présidents de la République (Sadi Carnot, Jean Casimir-Périer, Félix Faure) exposés à l'Élysée
c. Les deux fresques de la salle des mariages de l'Hôtel de Ville de Valence.
d. Ses toiles composées exclusivement de bandes de couleur verticales, annonçant l'art abstrait.
Réponse : C. Né à Embrun en 1861 et mort à Valence en 1921, il semble qu'il ait été actif principalement dans sa région natale. Il réalise notamment des peintures pour la cathédrale d'Embrun, des cartons de fresques décorant le musée régional fondé à Arles par Frédéric Mistral et des dessins de vitraux, comme celui représentant Jeanne d'Arc à cheval, réalisé pour la villa Cessieux à Valence. Louis Ollier s'inscrit principalement dans le mouvement pompier, offrant le plus souvent une vision sublimée d'un Moyen-Âge merveilleux. C'est dans ce style, qu'il réalise en 1898 pour l'Hôtel de Ville de Valence les deux tableaux encadrant la cheminée principale " Le Printemps de la vie " et " Cortège nuptial ".

7) Nos canaux actuels sont le résultat du travail humain pour leur captage, assainissement, développement et entretien. Mais qui en réalisa la plus grande partie :
a. Les Gaulois, en hommage en dieu Rhodanus
b. Les Romains, pour alimenter les thermes de la ville
c. Les religieux de Saint-Ruf, Saint-Félix et Saint-Victor, à la fois pour récupérer l'eau, créer des terres cultivables et assécher les marécages, source de maladies
d. Les Révolutionnaires, afin d'acheminer l'eau vers la Basse-ville pour alimenter l'arsenal et sa fonderie, qui en avaient un énorme besoin.
Réponse : C. Bien que les Romains aient effectué un travail remarquable, ce sont surtout les moines des nombreux ordres religieux de Valence qui ont transformé notre quartier, et cela a pris du temps, jusqu'au XIXe siècle ! Ces canaux servirent à l'agriculture, à l'industrie avec de nombreux moulins, à l'hygiène avec les lavoirs et les bains publics, et la pisciculture. Nos canaux se dirigent vers le Rhône sur 40 km, en suivant le cours des terrasses jusqu'à la Basse-Ville, à travers entre autres le Parc Jouvet. Ce dernier est d'ailleurs établi sur l'emplacement des anciens bains publics de la ville !

8) En 1879, on (re)découvrit une borne miliaire, située à 6 km de l'entrée de la Valence romaine. Dans quel monument a-t-elle été ré-utilisée ?
a. Dans la cathédrale de Valence, comme un des piliers du chœur
b. Dans l'église Saint-Jean, pour renforcer l'étage qui contenait l'ancienne horloge, qu'on devine par le cadran dans la façade
c. Dans le Pendentif, comme pilier d'angle
d. Dans la préfecture, au niveau du couloir menant au bureau préfectoral.
Réponse : A, aussi incroyable que ça puisse paraître. L'inscription était dissimulée derrière une épaisse couche de badigeon, aujourd'hui dégagée. Si vous levez les yeux, vous pourrez encore essayer de lire le texte dont voici une partie de la traduction : " L'empereur César Lucius Domitien Aurélien, pieux, heureux, invincible, auguste, souverain pontife, Germanique très grand, Gothique très grand, Carpique très grand, Parthique très grand, revêtu de la puissance tribunicienne pour … fois, consul… trois fois père de la patrie, proconsul, restituteur et pacificateur de l'univers, a réparé la route. 4 milles (de Valence). "

9) Quel futur souverain résida-t-il à Valence avant d'accéder au trône ?
a. Humbert III de Monaco, possédant de nombreuses terres en Dauphiné, dont Chabeuil
b. Henri IV, après la Saint-Barthélémy, pour échapper aux guerres de religion qui faisaient rage à Paris
c. Charles VII, obligé de quitter Paris pris par les Bourguignons, avant d'être conforté sur son trône par Jeanne d'Arc.
d. Louis II, futur Louis XI, en froid avec son père Charles VII à la suite d'un complot, se réfugiant dans ses terres du Dauphiné.
Réponse : D. Le futur Dauphin acheta une maison dans la Basse-Ville puis une grande bâtisse appelée " Le Palais " située entre les côtes Sainte-Ursule et des Chapeliers. Il fit ensuite construire un hôtel particulier à l'angle est de la rue Saunière et des Boulevards, par la suite occupé par le couvent des Recollets et aujourd'hui disparu.

10) En 1904, une compagnie située rue des Moulins vendait en France et dans le monde entier un produit inventé en 1875. Lequel ?
a. Un biscuit en forme de pantin appelé Le Valentin
b. Un vin tonique à vocation médicinale appelé le Vin Saint-Raphaël
c. L'eau du Canal des Moulins, purifiée et mise en bouteille, pour ses vertus rajeunissantes
d. Une infusion de feuilles des tilleuls de la place Vincent-d'Indy, réputées pour leurs vertus aphrodisiaques.
Réponse : B. À ne pas confondre avec le vin de Saint-Raphaël Quinquina, avec qui il a été en conflit très longtemps. Aussi étonnant que ça puisse paraître, ce vin Saint-Raphaël, rouge ou blanc, est un vin de liqueur, tannique, à base de vin de Bagnols, prescrit uniquement comme tonique et conseillé aux vieillards affaiblis, aux convalescents. Il est efficace dans les affections digestives, l'anémie, la chlorose, la cachexie, les leucorrhées. Non sans humour, le fondateur de la société serait un certain Marcel-Auguste Clément, directeur général des eaux de Vals.

11) De 1877 à 1902, le chanoine Ulysse Chevalier, célèbre historien valentinois, se trouva bien malgré lui au centre d'une polémique. Laquelle ?
a. On lui reprocha d'avoir démontré que le suaire de Turin était un faux, provoquant un scandale chez les catholiques " intégristes "
b. Il prouva que Jeanne d'Arc avait eu une descendance en Angleterre, contrairement à l'histoire officielle
c. Il dénonça les irrégularités du conclave de 1846 qui avait élu Pie IX, alors qu'un autre évêque aurait dû l'emporter
d. Il publia une recette du gratin dauphinois avec du fromage dedans, sacrilège suprême.
Réponse : A. Ce qui étonnant, c'est que dans un premier temps, il se contente de réimprimer des documents anciens déjà connus et disponibles aux chercheurs. Il y eut contre lui de nombreuses procédures et l'affaire remonta jusqu'au Saint-Siège, qui ne lui donna pas tort mais lui interdit toute nouvelle publication sur le sujet.

12) D'où vient le nom du canal des Mal-Contents ?
a. Originellement, c'était le canal des Mâles Contents, parce qu'il y avait une maison close le long du canal.
b. C'était une plaisanterie autour des mal contants, ceux qui disent du mal, à cause des piloris situés à l'emplacement actuel de l'église Sainte-Thérèse.
c. Les Malcontents étaient une famille riche, dont les nombreuses actions charitables sortirent de la misère de nombreuses personnes. La paroisse demanda en 1898 à la municipalité de renommer le canal (anciennement le Béal) pour leur rendre hommage
d. Les riverains se plaignent tant des nuisances dues au mauvais écoulement des eaux du canal qu'on les surnomme les Mal-Contents.
Réponse : D. La construction de la ligne PLM, la surélévation du niveau de la RN7 et l'urbanisation du quartier Notre-Dame gênent l'écoulement des eaux qui inondent régulièrement les quartiers voisins. La stagnation des eaux dans les prés les transforme en marécages nauséabonds répandant des émanations pestilentielles. Le quartier des Contents prend alors le nom des Mal-Contents tant les plaintes des riverains se multiplient et alimentent les journaux locaux.

13) Valence connut une exécution capitale le 22 septembre 1909. Laquelle ?
a. Les trois chauffeurs de la Drôme, guillotinés en public dans la cour de la maison d'arrêt.
b. Un pantin représentant Clémenceau fusillé par des représentants du parti Socialiste pour fêter sa démission, événement rapporté dans le journal " L'Humanité "
c. Jean-Charles Perrin, pendu pour fabrication de fausses monnaies. Ses pièces de 3 francs étaient pourtant particulièrement réalistes
d. La chèvre Biquette. Ayant échappé à la surveillance de son maître un jour de marché, elle entra dans la mairie et dévora le portrait du président Armand Fallières. Pour ce crime de lèse-majesté, elle fut égorgée, préparée en méchoui et servie à l'équipe municipale.
Réponse : A. David, Berruyer et Liotard, surnommés les Hommes Rouges, furent l'objet des attentions du bourreau Anatole Deibler, dit Monsieur de Paris. Malgré l'interdiction formelle du ministère de la Justice, cette exécution fit l'objet de nombreuses photographies, certaines prises des toits et balcons avoisinants. Certaines furent éditées en carte postale. L'exécution des trois hommes prit six minutes.

14) Dans " L'homme aux quarante écus ", Voltaire l'appelle " le septième fléau de l'humanité ". De quoi s'agissait-il ?
a. Le Rhône, dont les emportements en faisaient un des fleuves les plus dangereux de France
b. La cuisine valentinoise, qui l'avait sévèrement intoxiqué lors d'une halte dans la ville
c. La Chambre Ardente, juridiction spéciale des Fermiers Généraux, en charge des affaires de braconnage
d. La famille de Crussol, dont la rapacité et la fureur procédurale lui semblaient contraires au bien public, et il en avait fait lui-même les frais.
Réponse : C. La Chambre Ardente, ou Commission du Conseil, fut créée en le 31 mars 1733 pour juger, en premier et dernier ressort, les infractions de contrebande. Siégeant dans le bâtiment qui s'appelle encore aujourd'hui le Présidial, elle était d'une rigueur impitoyable. Ses sanctions étaient féroces. Entre 1733 et 1771, on compte 766 condamnés, 631 aux galères et 135 à la peine capitale. Un des présidents les plus féroces était un personnage acariâtre, goutteux, peu enclin à la mansuétude…

15) Les canaux de Valence sont aujourd'hui en partie couverts. Sur la totalité connue de leurs parcours estimé à 40 km, combien sont encore à l'air libre ?
a. 8
b. 13
c. 17
d. 24
Réponse : C. Bien qu'on pense que les canaux sont plus étendus (on avance 60 km), ils ont été très impactés par l'urbanisation, les travaux, le manque d'entretien. De nombreux circuits de randonnée sont désormais fléchés pour en permettre la découverte. C'est un des patrimoines de la ville, à défendre et à préserver pour éviter qu'il ne soit davantage altéré.

16) L'agrion de Mercure est-il ?
a. Un genre de libellule
b. Un ragondin, espèce invasive et destructrice
c. Une espèce de truite
d. Une plante aquatique présente dans nos canaux
Réponse : A. De son nom savant " Coenagrion mercuriale ", c'est un indicateur important de la qualité de l'eau. Ces gracieuses petites libellules bleues volètent au-dessus des canaux. L'identification de l'espèce passe pour les mâles par l'examen des premiers segments abdominaux, la répartition du noir et du bleu sur l'abdomen et l'étude précise des pièces terminales de l'abdomen. Le dessin noir sur la face dorsale du segment abdominal S2 ressemble approximativement au symbole astronomique de Mercure (?), ce qui explique le nom d'espèce mercuriale. Le développement larvaire se réalise généralement sur un seul hiver.

17) Châteauvert, quel drôle de nom. D'où proviendrait-il ?
a. C'est la déformation d'un nom gaulois " Castellivarde ", nom d'une tribu qui vouait un culte aux déesses des canaux
b. Du nom du manoir du marquis Verd, qui se situait au niveau des hauts de Faventines
c. De la demeure du garde-chasse, située au début de la rue Châteauvert. Au XVIIIe siècle, les garde-chasses portaient un chapeau vert.
d. D'une ancienne bâtisse imposante aux murs couverts de lierre.
Réponse : D. Cette hypothèse n'est pas confirmée mais les autres sont encore plus contestées. Il s'agirait d'un important bâtiment apparaissant sur les anciens cadastres et plans. À l'époque, ce quartier était en pleine campagne, ce qui rend difficile la localisation exacte de l'édifice. Cependant, un historien le positionne à l'emplacement de la MJC ! Sur un des plans, le bâtiment est colorié en vert, ce qui tend à prouver qu'il était effectivement couvert de végétation. En 1777, la carte Cassini de Valence le désigne comme " Chau-Verd ". Sur le plan cadastral du 1er septembre 1809, on trouve un grand bâtiment en forme de L appelé " Maison Châteauvert ". Hélas, ce plan est trop endommagé pour permettre une localisation précise, mais si on n'est pas loin du chemin du Thon.

18) Paul-Jacques Bonzon, s'il n'est pas né à Valence, y termine sa carrière d'instituteur en 1961. Il se consacre alors à l'écriture et produira de nombreux livres pour la jeunesse. Il est surtout connu pour une série dont l'action se situe dans tout le Dauphiné. Un tome se déroule à Valence autour du Parc Jouvet. Il s'agit de ?
a. Les Trois Nouveaux Mousquetaires
b. Les Quatre Sans-Peur
c. Les Cinq de la Croix-Rousse
d. Les Six Compagnons
Réponse : D. Cette série était un des grands succès de la Bibliothèque Verte et fut traduite dans de nombreuses langues. Le 11e volume s'appelle " Les Six Compagnons et le mystère du Parc ". Les enfants devront résoudre une sombre d'histoire d'enlèvement et parcourir différents lieux de Valence, Bourg-lès-Valence et Saint-Péray.
19) Le jeune Bonaparte, pas encore Napoléon, a fait une partie de sa formation militaire à Valence. En tout, combien de séjours a-t-il fait dans notre ville ?
a. 18
b. 6
c. 2
d. 24
Réponse : A. Entre décembre 1778 et avril 1814, Napoléon Bonaparte a séjourné à 18 reprises dans l'ancienne Valentia. Il y a appris à manier le canon, à diriger les hommes et s'est ouvert au monde civil. Les traces de ses passages restent nombreuses. Le premier séjour date de 1785 au régiment de La Fère, et il loge chez Mademoiselle Bou, bâtiment aujourd'hui disparu, non loin de l'actuel Bistrot des Clercs.

20) En 1532, Rabelais, de passage à Valence pour étudier le droit, assiste à un événement qu'il incorpore aux aventures de Pantagruel. Lequel ?
a. L'exécution de Mandrin, roué vif sur la place des Clercs
b. Une épidémie de peste, où les deux-tiers de la population périrent
c. Une énième altercation entre les étudiants de l'université de Valence et les habitants
d. La disparition de tout un troupeau de moutons qui se jeta dans le Rhône alors qu'il était sur le bac à trailles faisant la liaison entre les deux berges du Rhône
Réponse : C. Les étudiants étaient particulièrement dissipés, ce qui a heureusement bien changé. Cujas écrivit : " Les étudiants de Valence deviennent plus habiles à jouer de la paume qu'à étudier le droit […] À fin d'étudier […] ne vont guère jeunes gens de Valence, mais dans les hostelleries les trouve-t-on à grand foison… Ils vont s'esbattant, se gaudissant, et de jour et de nuit content chansons et boivent ès tavernes ". La rixe entre habitants et étudiants dont Rabelais fut témoin est ainsi transformée dans Pantagruel : " Épistémon le mena à Valence en Dauphiné ; mais il vit qu'il y avait grand exercice, et que les maroufles de la ville battaient les escholliers, dont eu despis ; et un beau dimanche, que tout le monde dansait publiquement, un eschollier se voulut mettre en danse, ce que ne permirent pas lesdits maroufles. Quoi voyant, Pantagruel leur bailla à tous la chasse jusques au bord du Rhône et les voulant tous faire noyer : mais ils se mussèrent contre terre comme des taupes, bien demi-lieue sous le Rhône : le pertuis encore y apparaît… " Voilà donc nos Valentinois creuser un tunnel sous le Rhône pour fuir en Ardèche afin d'éviter la noyade ! Il serait bon qu'on en retrouve l'entrée !

21) Question bonus : Depuis 1878, il y a à Valence un atelier artisanal célèbre, dans une spécialité artistique assez rare. Laquelle ?
a. La dorure sur porcelaine
b. Les vitraux
c. La reproduction de sculptures par moulage
d. La fonderie de cloches
Réponse : B. Nous avons la chance d'avoir l'atelier Thomas Vitraux, maîtres verriers de père en fils, qui entretient et perpétue un savoir-faire d'exception dans le travail du vitrail et des vitraux pour les églises, cathédrales, communautés religieuses, monastères, temples, abbaye… et également chez les particuliers. Il travaille sur le grand quart Sud Est de la France, la région parisienne et à l'étranger. Restaurateurs et créateurs, ses artisans ont travaillé pour les cathédrales Notre-Dame de Paris et de Bourg-en-Bresse, la collégiale Saint-Barnard de Romans, le Palais consulaire de Valence, de nombreuses églises comme Saint-Pierre-du-Bourg, Saint-Marcel, Bésayes, Chatuzange-le-Goubet, etc.

Et maintenant, l'équipe gagnante est celle de Chantal Sauzet, avec 16 bonnes réponses sur 21. La moyenne était de 12 bonnes réponses.
Il y a eu deux questions n'ayant reçu aucune bonne réponse. Il s'agit du 7e fléau de l'humanité et du passage de Rabelais à Valence. Je reconnais que les mauvaises réponses étaient crédibles.
Par contre, celle qui a eu le plus de bonnes réponses concernait le nombre de kilomètres des canaux à l'air libre.
Bravo et merci à tous pour votre participation !