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32503. BALLON MONTE. Ballon monté
GUERRE DE 1870, Correspondance Havas du 18 janvier 1871.
Mention Ballon monté écrit à la main à
l'adresse du Courrier de la Drôme, Valence (Drôme)
Etoile / N 6 Càd PARIS (60) (Section de levée) 18
janvier 71 sur Agence Havas (édition française)
pour Valence. Càd d'arrivée 1er février 71.
BALLON LE GENERAL BOURBAKI. Aérostier Théodore Mangin.
Distance parcourue 160 km. Arrivée à AUMENENCOURT
LE GRAND à 16 km de Reims. Dernier ballon monté
du siège de Paris avec seulement 125 kilos de courier (Notons
que 310 kilos partirent le 4 janvier 1871 sur le Newton par exemple
ou 280 kilo le 22 janvier sur le Général Daumesnil.)
Papier pelure blanc avec un infime manque sans atteinte au texte
dans un coin. Il est mentionné que ce ballon est tombé
en zone ennemie, mais n'a pas été capturé.
1871. In-4. 4pp.
A partir de septembre 1870, Paris est assiégé par les Allemands. Toutes les communications avec le reste du territoire français sont coupées. Le seul moyen d'expédier du courrier est la voie des airs. En août 1870, l'ingénieur Nadar fondait la Compagnie des Aérostiers militaires. Cette entreprise fabrique des ballons qui seront utilisés au début du conflit pour des taches d'observations ou de réglage de tirs. En général ce sont des ballons captifs (il sont reliés au sol). L'idée est alors d'utiliser ces ballons pour acheminer hors de Paris du courrier. Le 19 septembre 1870, une convention signé par Gambetta ordonne la construction de trois ballons.
Le premier ballon, le Neptune, quitte Paris le 23 septembre 1870.
Il est chargé de 125 kilos de dépêches officielles,
de journaux et de quelques lettres. C'est le début de la
poste aérienne ! Après un vol de 3h15 il atterrit
dans le parc du château de Cracouville, près Évreux.
Il a parcouru 104 kilomètres. Le voyage n'est pas aisé
car faut-il le rappeler, un ballon ne se dirige pas, il suit la
direction du vent. Le ballon "Le Ville d'Orléans"
parcours ainsi 1246 kilomètres et se pose en Norvège.
"Le Duquesne" avait été muni d'hélices
pour essayer de le diriger. Ce qui ne l'a pas empêché
de se poser en zone occupée. "Le Ville de Paris"
atterri en Allemagne et "Le Jacquard" fait naufrage
au sud de l'Angleterre. Non, le métier d'aéronaute
n'est pas de tout repos. Pourtant du 23 septembre 1870 au 28 janvier
1871, 67 ballons quittent la capitale. On estime le nombre de
plis, de lettres, de dépêches qui ont été
transportés entre 2.500.000 et 3.000.000. On les désigne
souvent par le terme "correspondances transportées
par ballons monté" ou plus simplement par "ballons
montés". Aujourd'hui, on dispose d'une quantité
impressionnante de renseignements sur chacun des ballons : nom,
date de départ, date d'arrivée, volume du ballon,
poids des dépêches (en moyenne 200 kilogrammes par
ballon). Certains se sont écrasés ou ont été
capturés par l'ennemi. Le courrier ayant voyagé
par ballon monté peut faire l'objet d'une collection à
part entière.
Pendant le siège, 66 ballons montés transportèrent 164 passagers, 381 pigeons, 5 chiens et plus de 2 millions de lettres, soit environ onze tonnes de courrier. Selon les vents dominants, et la nécessité de départs ne pouvant attendre des vents favorables, certains ballons arrivèrent en Norvège, en Allemagne ou tombèrent dans l'Atlantique (deux disparitions), mais la plupart atterrirent en province. Cinq des ballons seront capturés par l'ennemi. 750. [spe]